« Comment les nazis ont photographié leurs crimes » est l’œuvre du Français Tal Bruttmann et des Allemands Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller
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ToggleL’historien Tal Bruttmann a écrit un livre intitulé “La Mise en scène des camps. Photographies des camps de concentration et d’extermination nazis, 1933-1945” qui traite de la photographie dans les camps de concentration nazis. Il y décrit comment les SS ont utilisé la photographie pour documenter leur travail et comment ils ont créé une image de propagande pour le régime nazi. Dans son livre, il analyse également les photographies prises par les déportés eux-mêmes et comment ils ont utilisé la photographie pour documenter leur vie dans les camps.
« L’Album d’Auschwitz »
Entre mai et août 1944, deux photographes SS mandatés par Rudolf Höss créèrent un
album photo pour documenter l‘assassinat des Juifs hongrois. En près de 200 images, ils
montrent comment les SS ont organisé avec succès l‘assassinat de masse. Parvenu à nous
presque par hasard, les photos de l’ “Album de Lili Jacob“, parfois aussi appelé l’ „Album
d’Auschwitz“, sont devenues depuis des décennies des photographies iconiques. Sur la
base de leur étude, élaborée avec Stefan Hördler, Tal Bruttmann et Christoph
Kreutzmüller déconstruisent la narration livrée par les SS, reconstituent les différentes
séries qui composent l’album et analysent une photo en détail.
« Il y a un impensé dans le rapport à l’image »
Interview de Tal Bruttmann ; « l’invité du jour », le 26/01/2023
Pauline PACCARD, France 24
Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs de Hongrie sont déportés dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Pour montrer à leur hiérarchie la « bonne mise en œuvre » de cette opération logistique d’envergure, deux SS photographient les étapes qui mènent de l’arrivée des convois jusqu’au seuil des chambres à gaz, ou au camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate.
« L’Album d’Auschwitz »
Ces photographies, connues sous le nom d’« Album d’Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, après la libération du camp, le 27 janvier 1944. Elle découvre l’album par hasard dans la table de chevet d’une ancienne chambre de SS. Et elle voit sur les photos quantité de gens qu’elle a connus, y compris ses parents. Elle s’accrochera à cet objet, précieusement conservé et emmené dans son émigration vers Miami après la guerre. Il servira de preuves dans différents procès et de faire l’objet de plusieurs éditions.
Dans le cas d’Auschwitz-Birkenau, camp d’extermination implanté dans le sud de la Pologne où ont été assassinées 1,1 million de personnes, les SS documentent le travail de réception de déportés juifs de Hongrie. Officiellement, il s’agit de « déplacer » des populations désignées comme indésirables, et d’en sélectionner les individus aptes au travail. De fait, les photographes savent qu’ils capturent les derniers instants de condamnés aux chambres à gaz.
Tal Bruttmann sur le plateau de Yann Barthès, « Quotidien »
Invité : l’historien Tal Bruttmann analyse des photos nazies dans « Un album d’Auschwitz » - Quotidien | TMC (tf1.fr) : « L’Album d’Auschwitz »La « solution finale », de Tal Bruttmann
Tal Bruttmann, La « solution finale », des groupes mobiles de tueries aux centres de mise à mort - 2015 (phdn.org) : « L’Album d’Auschwitz »Irena Sendler ; « Je continue d’avoir mauvaise conscience »
Portrait d'Irena Sendler (nouvelobs.com) : « L’Album d’Auschwitz »https://www.lboquet-web-design.com/wp-admin/post.php?post=4906&action=edit : « L’Album d’Auschwitz »