UNE VILLE ALLEMANDE À L’ARRIÈRE DU FRONT
Principale ville de garnison du XVe corps d’armée allemand, la place forte de Strasbourg joue un rôle stratégique comme base arrière du front ouest.
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Strasbourg en guerre 14-18
LA GUERRE DES MILITAIRES
La capitale du Reichsland doit, tout comme le reste de l’Empire wilhelminien soutenir matériellement et financièrement la guerre. Tête de pont sur le Rhin et verrou défensif barrant la plaine d’Alsace à l’armée française. La puissante place forte du XVe corps d’armée allemand en fait l’objet, de 1914 à 1916. D’un vaste programme de modernisation de ses fortifications. Qui voit la construction de près de 1000 ouvrages bétonnés.
Si le danger s’éloigne de la ville dès l’automne 1914. Celle-ci doit continuer à approvisionner le front en matériel et en hommes grâce à ses importantes infrastructures militaires. Une cinquantaine d’hôpitaux militaires sont installés dans de nombreux bâtiments publics afin de permettre la prise en charge de quelque 10 000 blessés.
Strasbourg en guerre 14-18
LA GUERRE DES CIVILS
Peu à peu, la population et l’administration municipale, dirigée par le maire Rudolf Schwander. S‘installent dans un quotidien de guerre rythmé par les manifestations patriotiques. Mais aussi par les privations et le poids de la dictature militaire instaurée dès 1914. Quatre années d’interdictions, de presse muselée. De germanisation renforcée, d’emprunts pour soutenir l’effort de guerre, de listes interminables de Strasbourgeois tombés au front. On raison des derniers partisans de l’Empire, le retour à la France s’impose dans les esprits.
LA FIN D’UNE ÉPOQUE
Les évènements se précipitent en novembre 1918 avec la révolution des conseils qui conduit à la chute de la monarchie. Et la proclamation de la république allemande, le 10 novembre à Strasbourg. Jacques Peirotes et Léon Ungemach assurent la transition d’un régime à l’autre. D’une nation à l’autre, préparant l’entrée des troupes françaises dans la ville le 22 novembre 1918.